le blog

Agriculture vs transport : qui pollue le plus dans notre assiette ?

Rédigé par Sebastien Lecot | Mar 3, 2025 2:03:29 PM

L’impact environnemental de notre alimentation, un enjeu sous-estimé

L’alimentation joue un rôle crucial dans notre empreinte écologique, bien au-delà de ce que l'on imagine. Pourtant, lorsqu'il s'agit d’identifier les principaux facteurs d’émissions de gaz à effet de serre (GES) associés à notre assiette, certaines idées reçues persistent.

On pointe souvent du doigt le transport des aliments, considérant que l’importation de denrées venues de l’autre bout du monde serait une source majeure de pollution. Cependant, cette perception est-elle fondée ? Ou bien d'autres facteurs, moins visibles mais plus significatifs dans le cycle de vie de nos aliments, ont-ils un impact bien plus important sur le réchauffement climatique ?

Dans cet article, nous allons :
✅ Décortiquer les véritables sources des émissions de GES liées à notre alimentation.
✅ Comparer l’impact carbone de l’agriculture et du transport des aliments.
✅ Partager des conseils pratiques pour réduire l’empreinte carbone de vos repas.

1. L’agriculture : le principal émetteur de gaz à effet de serre de notre alimentation

L’agriculture, une industrie à forte intensité carbone

L’agriculture représente 70 à 80 % des émissions de gaz à effet de serre associées à notre alimentation. Cette part dominante s’explique par plusieurs processus :

  • La déforestation : D'immenses surfaces de forêts sont rasées pour laisser place à des cultures intensives (soja, huile de palme) ou à des pâturages pour l’élevage. Cela contribue massivement aux émissions de CO₂.

  • L’usage massif d’engrais et de pesticides : Les fertilisants azotés libèrent du protoxyde d’azote (N₂O), un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO₂.

  • La fermentation entérique des ruminants : Les vaches produisent du méthane (CH₄), un GES 25 fois plus impactant que le CO₂.

L’élevage, un facteur clé de la pollution alimentaire

L’élevage est particulièrement pointé du doigt en raison de son empreinte écologique disproportionnée :

  • 15 % des émissions mondiales de GES, plus que l’ensemble des transports.

  • Un fort dégagement de méthane : Un bovin émet 100 kg de CH₄ par an.

  • Une consommation excessive de ressources : Produire 1 kg de viande de bœuf nécessite 15 000 litres d’eau.

  • Un impact indirect via la culture du soja : 80 % du soja mondial est destiné à l'alimentation animale.

L’impact des cultures végétales : un enjeu de gestion des ressources

Certaines cultures restent toutefois polluantes :

  • Le riz : Produit du méthane lors de sa culture en rizière inondée.

  • Les monocultures intensives (maïs, colza, huile de palme) nécessitent beaucoup d’engrais et de pesticides.

  • L’avocat et les amandes : Extrêmement gourmands en eau.

L’agriculture est donc le principal émetteur de gaz à effet de serre liés à notre alimentation, loin devant le transport.

2. Le transport des aliments : Une fausse idée reçue sur son impact carbone

Le transport représente seulement 6 % des émissions alimentaires

Contrairement à une croyance répandue, le transport des aliments n’est responsable que de 6 % des émissions de GES liées à l’alimentation.

Exemple : Un kilo de bœuf local génère 27 kg de CO₂, contre moins de 1 kg pour un kilo de bananes importées.

Quel mode de transport pollue le plus ?

  • L'avion (le plus polluant) : Utilisé pour les denrées périssables hors saison.

  • Le camion : Plus polluant que le maritime, mais essentiel à la distribution locale.

  • Le bateau (le moins polluant) : 100 fois moins de CO₂ émis que l’avion.

Plutôt que de se focaliser sur l’origine locale, il faut choisir les aliments en fonction de leur empreinte carbone globale.

3. Réduire l’empreinte carbone de notre assiette : quelles solutions concrètes ?

Adopter une alimentation plus végétale

  • Un régime flexitarien réduit de moitié les émissions.

  • Un régime végétarien peut les réduire de 70 %.

Choisir des aliments intelligemment

  • Privilégier les protéines végétales : lentilles, pois chiches, haricots.

  • Consommer des fruits et légumes de saison.

  • Limiter les produits transformés.

Utiliser des outils pour mesurer son impact

Avec Nutriii :

  • Scanner ses repas pour une évaluation carbone et nutritionnelle.

  • Sensibiliser les collaborateurs via des défis RSE engageants.

  • Optimiser ses choix alimentaires pour réduire son empreinte carbone.

Conclusion : L’agriculture, bien plus polluante que le transport

Pour agir efficacement :
Réduisez votre consommation de viande.
Choisissez des aliments à faible empreinte carbone, même importés.
Utilisez Nutriii pour suivre et améliorer votre alimentation.

👉 Engagez votre entreprise dans une démarche RSE responsable avec Nutriii !